
Ce vendredi 12 septembre nous sommes 33 à Pagny la Blanche Côte pour un parcours de 7,5 km (rallongé à 8.5 km) qui chemine au pied de la Côte des Vignes jusqu’à l’ancienne Batterie d’Uruffe dont nous visitons les vestiges. Trois ouvrages, le fort de Pagny et les batteries d’Uruffe et de Pagny, insérés dans le dispositif défensif consécutif à la défaite de 1870 ont été érigés entre 1879 et 1883 et pouvaient abriter 822 hommes. Un « Vauban du 19ème siècle », le général Séré de Rivières (1815-1895) réalise de 1874 à 1885 un nouveau système de défense.
Pourquoi un Fort à Pagny la Blanche Côte? Après l’annexion de l’Alsace-Moselle par la Prusse en 1870, la frontière s’était rapprochée de Nancy et de Toul. A partir de 1874, pour tenir compte des progrès de l’artillerie, il a été décidé de construire à quelques kilomètres des villes et des nœuds ferroviaires proches des frontières, dont Toul faisait partie, une ceinture de fortifications dites Forts Séré de Rivières, du nom de l’auteur du projet. Le Fort de Pagny la Blanche Côte a été construit de 1879 à 1883, à 385 m d’altitude, et complété par la Batterie d’Uruffe pour fermer la trouée de la vallée de l’Aroffe à Vannes le Chatel, et par la Batterie de Pagny face à la trouée de la vallée de la Meuse. Les Forts étaient ravitaillés grâce au réseau ferré de voies de 60 cm de large, dit système Péchot, qui a été conçu et développé à Toul.
Après être passés devant le Fort de Pagny construit en 1879 (propriété privée) nous rejoignons le sommet de la Blanche Côte. En tournant nos regards vers le nord-ouest, se dévoile un panorama sur les villages de Champougny, Sepvigny, Maxey sur Vaise et Burey en Vaux, en aval de la Meuse.
Nous atteignons le promontoire très prisé par les amateurs de parapente. A 336 m d’altitude, s’offre à nous, au sud-ouest, un point de vue sur la vallée de la Meuse, Taillancourt, et le château de Montbras (fin du 16ème siècle) typiquement Renaissance. Le décor très minéral des éboulis de calcaire blanc est déconcertant tant il diffère des collines boisées voisines et des vertes prairies de la vallée. C’est le résultat de l’érosion par la Meuse dont un bras, la rivière de Chêtre, coule au pied de la côte, ainsi que de la désagrégation du calcaire par la pluie et le gel. Le long du sentier qui traverse le site, des panneaux expliquent que végétation et faune de cette pelouse calcaire sont protégées. Ce sentier nous mène au cœur de Pagny.
Pour rejoindre nos véhicules nous passons devant l’église Saint Grégoire qui possède une tour donjon du 13ème siècle alors que le reste de l’église a été reconstruit au 15ème siècle. Cette tour eut une fonction défensive comme en témoigne l’épaisseur des murs et la présence d’archères ébrasées vers l’intérieur. L’église est une église-halle qui a été rénovée de 2010 à 2017 par l’association Saint Grégoire créée en 2010, en respectant les techniques utilisées autrefois.
De bien beaux paysages !
Mireille
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GAD LOUPE (vendredi, 12 septembre 2025 19:04)
"Pani pwoblem" pour accéder à Pagny La Blanche Côte.
Ils sont 33 pour admirer la FLORE EN PAGNY tout au LONG du court-circuit (7 km) élaboré par l'éclectique JP (JPS pour les fanas d'"Open Rumeurs").
Un tracé qui a toujours la Côte pour la richesse de sa Réserve Naturelle Natura d'Emile qui met en valeur pelouses et éboulis calcaires.
Merci pour les superbes points de vue panoramiques