
Ce lundi 23 juin la température est agréable et nous sommes 47 à Toul, au pied de la Côte Barine et du Mont St Michel, pour un parcours de 10,56 km (12,69 km pour les 14 plus courageux). Ces deux collines situées entre Toul, Ecrouves et Pagney derrière Barine, ont chacune leur histoire et en commun une légende.
La légende concerne la naissance de la Côte Barine que nous escaladons d’abord. On raconte que sur le Mont Bar, des sorcières et sorciers organisaient des orgies nocturnes orchestrées par le diable lui-même.
L’évêque de Toul partit avec les habitants de la ville bénir le Mont Bar et le rebaptiser Mont Saint Michel le plaçant ainsi sous la protection de l’archange. Le diable, mécontent, se fit confectionner une grande hotte et partit une nuit pour raser le mont à coups de pioche. Mais quand vint le jour il dut fuir, sa hotte sur le dos, sans avoir pu terminer son ouvrage. Il trébucha et le contenu de sa hotte se répandit constituant la Côte Barine. Plus vraisemblablement ce sont les cours d’eau qui, au fil du temps, ont creusé la roche tendre laissant en place la roche dure qui forme maintenant la Côte Barine. La Côte Barine, qui culmine à 364 m, offre un panorama sur la plaine de la Woëvre et sur l’ensemble du Toulois. Au sortir du bois nous apercevons Pagney derrière Barine et Bruley.
Sur le Mont Bar (qui deviendra St Michel), en 1200 avant JC, les Celtes avaient fondé une cité nommée Leuca, qui fut une ville importante pour les Leucques et que les Romains rebaptiseront Tullum qui signifie le mont. Au IXème siècle le clergé se développe et dispute aux seigneurs féodaux possessions et privilèges. Pour que les seigneurs ne s’installent pas sur le Mont Bar, les Bénédictins du faubourg de Saint Mansuy le renomment Mont Saint Michel et y construisent un prieuré. Au XVIème siècle le prieuré est remplacé par un ermitage qui sera détruit avant la Révolution. De 1874 à 1878 Séré de Rivières y construit un fort qui fait partie de la ceinture de défense autour de Toul. Notre parcours passe à proximité des fortifications.
Alentour se trouvent les vignobles qui produisent le vin des Côtes de Toul. Charlemagne possédait des vignes à Foug et Gondreville. Vers le Xème siècle, le Chapitre de Toul était propriétaire de vignes dans les villages de Bruley et Lucey où on retrouve des lieux-dits « la Vigne de l’Evêque » et « au Chapitre ». En 1650, des ordonnances des Ducs de Lorraine établissent un code viticole lorrain qui restera en vigueur jusqu’à la Révolution. Aujourd’hui trois sites de la région produisent du vin:
- les Côtes de Toul qui ont reçu en 1997/98 l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC).
- les Côtes de Meuse (Vins Délimités de Qualité Supérieure VDQS)
- les vins de Moselle (VDQS).
Le sentier botanique du Mont St Michel agrémente par ses panneaux explicatifs la dernière partie de notre balade.
Mireille
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J Luc (mardi, 24 juin 2025 07:36)
Bonjour, mille excuses pour les quelques ronces et orties rencontrées sur les chemins. Pardon pour less séances d'escalade et de passages difficiles sous et sur les arbres. Pour ma part, j'ai passé un excellent moment et toutes ces péripéties nous ont donné un rando pleine de piquant... Merci à tous pour votre participation et bonne humeur. Bonne journée. A bientôt sur la prochaine à Pagny sous Mureau.
Denis (mardi, 24 juin 2025 08:34)
Ce sont les aléas de la rando. Nous sommes en période de végétation luxuriante qui modifie l'état des lieux par rapport à la reconnaissance. En hiver ce sont les chemins boueux par endroits...
Les arbres couchés nous ont obligés à faire un peu de gymnastique : nous en avons bien besoin.
Si nos parcours n'empruntaient que des beaux chemins, nos randos seraient bien monotones.
Lundi, c'est rando à Domrémy guidée par Fabienne sur un parcours de Jean Marc, qui nous guidera à Pargny sous Mureau après son rétablissement.