Ce vendredi 8 novembre embrumé, nous sommes 34 à Sepvigny pour une balade de 7,8 km. Depuis le bord de la Meuse, nous contournons le village et traversons la D145 pour grimper doucement le Fond de la Vau jusqu’au lieu-dit Les Belles Bornes. Après la descente vers le « jardin des plantes grimpantes », on prend la direction de la ferme de la Biquotte. Avant de l’atteindre on tourne sur le large chemin qui descend la Côte Léja ce qui nous permet d’apercevoir dans la brume, la Meuse, Burey en Vaux, Neuville-les-Vaucouleurs, et Vaucouleurs. Prudemment nous suivons la D145 vers la Chapelle romane du Vieux Astre c’est-à-dire du vieux cimetière. C’était le chœur de l’ancienne église paroissiale de Sepvigny du 12ème siècle. Elle est décorée de remarquables fresques datées des 15ème et 16ème siècles.
Le village de Sepvigny qui entourait cette église a été détruit au Moyen Age. Le nouveau village a été bâti autour de l’ancienne chapelle transformée en église paroissiale. Avant d’arriver à la chapelle du Vieux Astre, nous quittons la route par le sentier bordé de haies et rejoignons le chemin qui revient à Sepvigny en suivant la berge de la Meuse.
Les plus curieux d’entre nous pourront voir, au bas de la rue de la Croix, la porte d’une maison ancienne dont le bâti dormant en pierre blanche est ornée d’un heaume, de deux fleurs de lys, de feuilles d’acanthe et de l’inscription « Vive notre roi Louis ». Plus haut, on emprunte la rue Traversière pour arriver à l’église St Epvre, primitivement une chapelle transformée entre le 12ème et le 16ème siècle. Le clocher occupe une place inhabituelle entre la nef et le chœur. L’église a été fortifiée au 15ème siècle. Des combles susceptibles d’abriter quelques dizaines de personnes, des vivres et du matériel, ont été aménagés au-dessus de la nef avec 7 fenêtres de tir protégées. On y accède par un escalier situé dans une tourelle, défendue par 3 archères, visible sur le côté.
Depuis le 13ème siècle les périodes d’insécurité se sont succédées : au 14ème siècle les conflits entre l’Evêque de Verdun et les vassaux du Comte de Bar, à cheval sur les 14ème et 15ème siècles la guerre de Cent Ans, au 15ème siècle les rivalités entre Bourguignons et Armagnac, au 16ème siècle les conflits Duc de Lorraine/Roi de France – Roi de France/Roi d’Espagne, au 17ème siècle la guerre de Trente Ans. Les communautés rurales ont été contraintes de trouver des solutions pour se mettre à l’abri en l’absence de château fort à proximité. Fortifier l’église était une solution adoptée dans de nombreux villages meusiens (Champougny, Vertuzey…).
Mireille
Photos de Denis
Écrire commentaire