Ce dernier vendredi de l’année 2023, nous sommes 16 à Chalaines pour un parcours de 7 km d’abord en lisière de bois au-dessus de la vallée de la Meuse jusqu’au niveau de Neuville les Vaucouleurs puis en suivant au plus près la rive droite du fleuve pour revenir par Petit Chalaines.
D’après Dom Calmet, notre célèbre historien de Mesnil la Horgne, Chalaines, occupée dès l’époque gallo-romaine est mentionnée au 6ème siècle pour la guérison miraculeuse d’une chalainoise près du tombeau de Saint Epvre à Toul. A l’origine il y eut Petit Chalaines incendié au début du 13ème siècle puis vers 1235. On construisit Chalaines la Grande. Le village fut pillé à plusieurs reprises : en 1415, en 1587 par les protestants allemands, en 1635 par les mercenaires de Louis XIII et Richelieu.
Pendant la première partie du parcours face à Vaucouleurs, nous surplombons la vallée de la Meuse et les méandres du fleuve. Trois chevreuils broutant dans un champ ne semblent pas perturbés par notre passage. Arrivés en face de Neuville les Vaucouleurs, nous descendons vers la Meuse et suivons le fleuve jusqu’à Petit Chalaines.
Nous revenons vers nos véhicules par la route de Sepvigny qui longe les murs du château. De l’ancien château médiéval construit sur la rive droite de la Meuse en face de Vaucouleurs, subsistent une tour incomplète, un pigeonnier, et deux tourelles marquant l’ancienne entrée. L’actuel château de Chalaines fut bâti en 1784, pour Jean-Baptiste Pernot, Conseiller du Roi. Il resta dans la famille jusqu’en 1844 puis fut vendu à plusieurs reprises. La façade du bâtiment principal au toit d’ardoises du 18ème siècle, s’ouvre sur le parc et le fleuve.
Au carrefour, la fontaine, conçue par l’architecte Alphonse Verneau, a été réalisée en 1856 par Jean-Baptiste Bertin entrepreneur à Delouze. La sculpture représente un enfant armé d’un trident dont il menace un dauphin sur lequel il est monté. Devant nous se trouve l’église dédiée à la Nativité de la Vierge, construite dans la première moitié du 14ème siècle. De cette époque il reste le chœur. Puis elle a été remaniée en 1783. Parmi les corbeaux soutenant la corniche, l’un des plus anciens, sur le chevet, représente avec réalisme un dragon attrapant un lièvre qui tente de sauver sa vie.
Pour cette dernière marche de 2023, la balade était agréable et le temps clément.
Mireille
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