MONTBÉLIARD, Rando et Marché de Noël

Ce vendredi 15 décembre, nous sommes 49 dans le bus qui nous conduit à Montbéliard pour une journée avec marche le matin, repas franc-comtois au restaurant, visite guidée de la ville et enfin marché de Noël.

Montbéliard, 26 000 habitants, nous accueille sous un soleil qui ne nous quittera pas. La balade matinale commence non loin du port de plaisance. Une côte et 175 marches d’escalier plus tard, perchés sur une hauteur, nous profitons d’une vue dégagée sur la ville puis chemin faisant nous découvrons « La Vigne de Montbéliard » parcelle unique, en pente très raide, plantée en 2008 au cœur des faubourgs. La descente nous conduit sur les bords de l’Allan, affluent du Doubs. Puis nous empruntons la Coulée Verte de 25 km aménagée sur le chemin de halage du canal du Rhône au Rhin entre Belfort et Montbéliard.

Cette balade nous a ouvert l’appétit. Le restaurant en face de la gare nous accueille chaleureusement et nous régale d’un velouté de potiron aux châtaignes et d’une assiette franc-comtoise où trônent  en majesté la fameuse saucisse de Montbéliard fumée pendant 10 heures dans un « tuyé », qui a décroché l’IGP (Indication Géographique Protégée) en 2011, le Comté et la Cancoillotte.

L’après-midi, deux guides de l’Office du Tourisme nous font découvrir le centre historique (Voir le résumé historique) à commencer par le château des Ducs de Wurtemberg perché sur son rocher. Du premier édifice construit au 12ème siècle ne subsistent que 2 tours. La tour Henriette porte le nom d’Henriette de Montfaucon, petite-fille du Comte de Montbéliard qui épousa en 1407 le Prince de Wurtemberg intégrant ainsi le Comté de Montbéliard au Comté de Wurtemberg et à l’Empire germanique. La tour Frédéric 1er en grès rose de style Renaissance porte le nom du prince qui confia à l’ingénieur Heinrich Schickhard en 1597 la construction du logis des gentilshommes actuel conservatoire de musique. C’est ce même ingénieur qui installa une machine hydraulique qui permettait de monter de l’eau jusqu’au château. Du bas du château on aperçoit la maison du Bailli dont la façade se termine en triangle aux bords sculptés en « pas de moineaux ». Les maisons aux façades colorées de la rue de Belfort sont des 16ème et 17ème siècles. Les façades sont souvent étroites car l’assiette de l’impôt était liée à la largeur de la façade. Au numéro 42, se trouve un hôtel particulier aux murs roses, de 1559, qui possède la tourelle typiquement montbéliardaise qui abritait toujours l’escalier. Rue Diemer-Duperret, la toiture de nombreuses maisons porte une lucarne de service équipée d’une poulie servant à hisser le foin, les Tchâfas ». La rue de la Schiffe recouvre ce qui fut autrefois un ruisseau (la Schiffe), égout à ciel ouvert où déferlaient les eaux du quai des tanneurs tout proche, et auprès duquel se trouvait l’ancien hôpital devenu espace associatif aujourd’hui. Un peu plus loin l’ancien hospice et ses galeries en bois a accueilli des enfants orphelins.

Nous somme devant l’une des entrées de l’espace des « Lumières de Noël ». Nous évoquons le 22 décembre, les buchers païens pour invoquer le retour du soleil et la renaissance de la nature, récupérés par les chrétiens au 4ème siècle, puis la coutume germanique de « reverdir » la maison en y déposant une couronne de branches d’épicéas et enfin, au milieu du 19ème siècle, l’évolution vers l’installation d’un sapin éternellement vert à l’intérieur. Le Père Noël était naturellement vert à l’origine jusqu’à ce qu’une publicité de Coca-Cola en 1928 le colore définitivement en rouge et blanc.

Nous entrons dans le centre historique qui accueille le marché de Noël. Les Halles en 1306 étaient en bois. Reconstruit en pierre au 16ème siècle, ce beau bâtiment abritait à l’étage le stock des grains, produit des impôts, et les services des douanes.  La pierre à poisson qui servait d’étal les jours de marché date du 15ème siècle et aurait été utilisée par Guillaume Farel, luthérien, comme tribune pour prêcher la réforme en 1524. Place Saint Martin se trouve le temple protestant le plus ancien de France construit en 1604 dans le style Renaissance italienne par Schickhard. Actuellement en réfection, il ne peut être visité et le retable, copie d’un célèbre retable protestant peint en 1540, destiné à faire apprendre le catéchisme par l’image à une population qui ne savait pas lire, n’est pas visible. A côté du temple avait été construite une école protestante pour apprendre à lire la Bible aux enfants de six ans. Autour de la place Saint Martin se trouvent, l’Hôtel Beurnier-Rossel (musée d’art et d’histoire) construit en 1774, l’Hôtel de Ville en grès rose de 1770, l’Hôtel Forstner (la Banque de France) influencé par la renaissance italienne également.  La statue au centre de la place rend hommage à Georges Cuvier né en 1769 à Montbéliard, père de la paléontologie moderne qui révéla le monde des anciens dinosaures.

Dans les allées du marché, une Montbéliarde, la tante Airie, en costume arbore le Diairi, bonnet traditionnel des femmes protestantes orné de fines broderies et de perles de couleur sur fond noir. 

Tout le centre historique et le château sont mis en scène dans le cadre des Lumières de Noël (115 000 points lumineux) avec des illuminations très recherchées et d’un effet visuel parfaitement réussi. Tous les monuments sont rehaussés par un écrin de lumière. La qualité du décor et celle des 140 exposants du marché de Noel qui occupent les rues justifient la réputation de cette manifestation qui rassemble chaque année environ 400 000 visiteurs.

           Mireille  

 

Photos de Jean Luc


Photos de Denis

Photos d'Annie


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Commentaires: 2
  • #1

    Henrion Eliane (mardi, 19 décembre 2023 09:56)

    Merci aux photographes
    Très belle journée
    Tout y était ,la bonne humeur le soleil et surtout le partage!!!!!
    Bravo !!!! Merci.
    Bon NOEL à tous …..petit clin d’œil à quelqu’un que vous reconnaîtrez….
    Je vous Aime vous êtes formidables.

  • #2

    Denis (mardi, 19 décembre 2023 11:10)

    Ci-joint copie du message sympa reçu du restaurant La Tentation

    L'ensemble de l'équipe de La Tentation se joint à moi pour vous remercier d'être venus partager ce moment festif au sein de notre établissement.
    Nous espérons que notre prestation à été à la hauteur de vos attentes et espérons vous revoir un jour à La Tentation.
    Dans l'attente, nous vous souhaitons à tous de belles fêtes de fin d'année.

    Au plaisir !

    Bien cordialement,

    Sandrine LUGBULL
    Restaurant La Tentation