Ce dernier lundi de juillet nous sommes 34 non loin de Rigny Saint Martin et du Neuf Moulin pour un parcours de 9.5 km autour de la Forêt Domaniale de l’Essart. Autrefois l’essartement ou l’essartage correspondait au défrichement d’un terrain boisé avec brûlis des bois inutilisables et épandage des cendres produites en vue d’une mise en culture du terrain défriché. La terre « éssartée » était nommée « essarts ».
La Lorraine est couverte par environ 830 000 ha de forêts dont 221 000 ha de forêts domaniales, 348 000 ha de forêts communales et 261 000 ha de forêts privées. Les forêts domaniales de notre région sont les anciens domaines du Duc de Lorraine, des autres nobles comme la famille de Salm, des abbayes et des évêchés.
Le classement des forêts dans les biens de l’Etat entraina l’attribution de forêts aux communes. En effet, les riverains des forêts ducales ou d’église avaient acquis l’autorisation de prélever du bois pour leur usage personnel. Après la promulgation du Code forestier en 1827, l’Etat, pour supprimer ces exploitations difficiles à contrôler, détacha des forêts domaniales les surfaces dont la production correspondait aux usages en question et les attribua aux communes en toute propriété. En 1824, à Nancy s’ouvrait l’Ecole Royale Forestière pour former les gestionnaires des forêts.
Les forêts domaniales sont gérées par l’ONF, substitué à l’Administration des Eaux et Forêts depuis 1966, les forêts communales aussi avec l’accord des Conseils Municipaux. Pour chaque forêt un plan de gestion, établi par l’ONF, prévoit les volumes à exploiter, les types de coupe pour les 20 à 30 ans suivants dans un cadre de prévisions plus long de 100 à 200 ans. La gestion ONF comprend, outre les opérations de sylviculture (nettoiements, éclaircies, régénérations naturelles, plantations), le marquage des bois à abattre, ainsi que les équipements (parcellaire, piste de débardage, routes forestières, places de dépôts, pépinières, fossés d’assainissement…).
Notre balade nous a conduit le long du Bois de Saint Fiacre, puis de la tranchée du Sud et de la Vallée de Monplaisir jusqu’au Cul du Mont de la Rue avant de descendre le thalweg le long du Bois de Domgermain.
Une température agréablement fraiche, des chemins secs aux profils très variés, de plaisants bavardages, des friandises généreusement distribuées, nous ont donné un capital de bonne humeur pour la semaine.
Mireille
Photos de Denis
Photos de Jean Luc
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