
En ce vendredi 23 décembre, nous étions 6 vaillants marcheurs au pont de Pagny la Blanche Côte pour une balade de 8 km. Après avoir salué les deux croix qui jalonnent la montée vers l’ancienne batterie d’Uruffe, nous nous sommes engagés dans la végétation qui dissimule les vestiges des constructions militaires de Séré de Rivières. Trois ouvrages, le fort de Pagny et les batteries d’Uruffe et de Pagny, insérés dans le dispositif défensif consécutif à la défaite de 1870 ont été érigés entre 1879 et 1883 et pouvaient abriter 822 hommes. Pourquoi un Fort à Pagny la Blanche Côte ? Après l’annexion de l’Alsace-Moselle par la Prusse en 1870, la frontière s’était rapprochée de Nancy et de Toul. A partir de 1874, pour tenir compte des progrès de l’artillerie, il a été décidé de construire à quelques kilomètres des villes et des nœuds ferroviaires proches des frontières, dont Toul faisait partie, une ceinture de fortifications dites Forts Séré de Rivières, du nom de l’auteur du projet.
Le Fort de Pagny la Blanche Côte a été construit à 385 m d’altitude, et complété par la Batterie d’Uruffe pour fermer la trouée de la vallée de l’Aroffe à Vannes le Chatel, et par la Batterie de Pagny face à la trouée de la vallée de la Meuse. Les Forts étaient ravitaillés grâce au réseau ferré de voies de 60 cm de large, dit système Péchot, qui a été conçu et développé à Toul.
A côté du Fort, désormais privé et habité, une yourte retient notre attention avant que nous nous engagions sur le chemin qui mène à la batterie de Pagny également habitée. La douceur de la température fait oublier la bruine. Le vent qui souffle sur la Blanche Côte est revigorant. Les nuages sont bas mais le panorama sur la vallée de la Meuse et la rivière de Chêtre, Pagny , Montbras et Taillancourt a toujours de l’attrait. Nous descendons vers Pagny sur la pelouse calcaire dont la végétation rare et rase porte la trace des récentes gelées.
Nous dominons le village de Pagny et son église dédiée à Saint Grégoire. Saint Grégoire (540-604) fut un pape d’un grand prestige. L’école qu’il établit à Rome répandit le chant grégorien. L’église possède une tour donjon qui daterait du XIIIème siècle alors que le reste de l’église a été reconstruit au XVème siècle. Cette tour eut une fonction défensive comme en témoigne l’épaisseur des murs et la présence d’archères ébrasées vers l’intérieur. L’église est une église-halle qui a été rénovée de 2010 à 2017, en respectant les techniques utilisées autrefois, par l’association Saint Grégoire créée en 2010. Des fresques jusque-là cachées sous un vieil enduit ont été découvertes comme celle de Saint Honoré, patron des boulangers, qui date du XVIème siècle. La Pieta en calcaire polychrome de la fin du XVème siècle se trouvait dans la chapelle de ND des Sept Douleurs située à l’extrémité de la rue de la chapelle aujourd’hui désaffectée et privée.
C’était une belle balade agrémentée par la distribution de délicieux bonbons aux fruits.
Mireille
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Claudine. C (vendredi, 23 décembre 2022 22:43)
Merci pour la photo de mes biquettes Prune et Perle. désolée de ne pas avoir fait la marche. J étais malade bonne soirée
Denis (vendredi, 23 décembre 2022 23:01)
Si elles n’avaient pas été attachées, elles nous auraient accompagnés…
Bon rétablissement et bonne soirée.