BENOD LES TOUL, Source de Meine

Ce lundi 5 décembre nous sommes 47 au « point de vue » situé à l’intersection de la D 114 et de la D 960 à l’entrée de Blénod les Toul. Sous les yeux amusés de la compagnie, le Grand Patrick tente en pestant d’ajuster sa seconde guêtre avant qu’Annick s’avise que Patrick s’acharne à mettre une guêtre à sa taille à elle.

Chaque guêtre ayant rejoint son légitime propriétaire, notre balade de 10 km peut commencer par une incursion dans le Grand Bois qui nous conduit à traverser la D 960 pour nous diriger vers Blénod en longeant le Bois de Sorvigne.

 

La châtellenie de Blénod avait été donnée à l’Evêque de Toul par le roi Dagobert Ier au cours du 7ème siècle. Le premier château fort voit le jour au 13ème siècle et Blénod se développe autour. Hugues des Hazards nait à Blénod en 1454 dans une famille bourgeoise. Ayant poursuivi ses études à Toul, Metz, Dijon, et Sienne, il exerce comme avocat à Rome au tribunal ecclésiastique « la Sainte Rote » où il sert la cause du Duc René II (1451-1508) marié à Jeanne d’Harcourt dont il cherche à  se séparer en 1476, le mariage étant stérile. Hugues obtient de Rome la nullité du mariage en 1485 au bout de 9 ans de procédure. Le Duc peut alors épouser Philippe de Gueldre qui lui donnera 12 enfants dont 5 vivants. Hugues des Hazards, devenu 74ème  Evêque de Toul, décide en 1506 de moderniser le château de Blénod et de construire une église dans son enceinte. Les travaux de construction de l’église Saint Médard se terminent en 1512. C’est une église-halle de 18 m de hauteur, au plan cruciforme entourée de 18 baies vitrées dont 8 ont pu conserver leurs vitraux anciens. Le portail Renaissance est singulier par l’absence d’ornements. Sa conception géométrique au quadrillage rigoureux révèle un carré inscrit dans un cercle, et tout un réseau de lignes et de cercles qui témoignent de la volonté de respecter « la Divine Proportion » autrement dit le « Nombre d’Or ».

En 1516, en récompense de l’aide apportée par les habitants de Blénod pour la construction du château et de l’église Hugues leur octroya le droit de bâtir des « loges » et maisonnettes dans la cour du château sans qu’ils aient à payer aucune taxe ou redevance. Les loges dont une douzaine ont été réhabilitées par l’Association pour la sauvegarde du Patrimoine de Blénod, ont une surface d’environ 40 m2 avec un rez-de-chaussée bas servant de cave à vin, un rez-de-chaussée haut servant à l’origine de réserve à fruits et légumes puis doté depuis la Révolution, de cheminée, fenêtre et pierre à eau. Les greniers servaient à conserver le fourrage, les céréales ou le bois.

Nous traversons le village en repérant au passage une curieuse chapelle près d’un calvaire monumental cachés dans la verdure, plusieurs façades du 18ème siècle et des venelles tout à fait médiévales. Nous rejoignons la D 113 et grimpons dans le Grand Bois, au pied du Mont Gaillaud, par le lieu-dit « Blarin sous Moncel » vers la Sommière des Plantations que nous quittons ensuite pour la Sommière du Grand Bois. Puis nous empruntons brièvement un des deux chemins qui entourent le Taillis des Cosaques et conduisent à la Fontaine de Meine pour marcher parallèlement à la Sommière du Quart en Réserve et revenir sur la Sommière du Grand Bois par le second chemin menant à la Fontaine de Meine. Nous traversons la D 114 et prenons la Sommière de la Côte Béhant que nous abandonnons ensuite pour revenir au Point de vue de Blénod.

Une belle balade épargnée par la pluie et abritée du vent par une belle forêt. Qu’espérer de mieux ?

 

       Mireille   

 

Photos de Jean Luc

(Groupe 1)

Groupe 1 guidé par Patrick
Groupe 1 guidé par Patrick

Photos d'Annie

(Groupe 2)


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