
En ce lundi 28 novembre pluvieux, nous sommes 52 à Taillancourt pour un parcours de près de 10 km (12 km pour les plus rapides).
Taillancourt possède un lavoir singulier, construit au XVIIIème siècle et restauré en 1853 par Merdier. Alimenté par un bras de la Haute Meuse, il est précédé d’un porche en pierre de taille comportant une porte plein cintre. Le toit couvert en tuiles violon est surmonté par un lanterneau en surélévation éclairant le bassin par le haut en complément des quatre baies rectangulaires percées sur le côté. La charpente de chêne est impressionnante. La rue principale de Taillancourt est constituée d’un alignement remarquable de façades avec portes charretières du XVIIIème siècle. On peut voir en outre l’église Saint Gengoult reconstruite en 1760, une croix de chemin, et deux belles fontaines avec leurs abreuvoirs.
Nous quittons Taillancourt en passant devant le cimetière. Il abrite de nombreux tombeaux sculptés du XIXème siècle dont celui de l’Etudiant, œuvre émouvante de Martin Pierson. Joseph-Alcide Pérotet, mort à 20 ans, est représenté assis dans une grotte, vêtu d’un costume de ville, sa caquette posée sur le genou gauche, un livre ouvert dans sa main droite. Nous traversons la D 964 pour rejoindre le Bois de Taillancourt dans lequel, ô surprise, ont refleuri quelques pervenches. Puis nous parcourons le bois qui a revêtu ses atours d’automne avant de descendre vers la Voie des Charmes qui relie Taillancourt et Vouthon Bas.
Le retour vers Taillancourt nous offre un panorama brouillé par la brume sur la côte calcaire nommée la Blanche Côte, avec le Haut des Rousseaux à une extrémité et la Tête des Rousseaux à l’autre extrémité. On s’approche de Montbras. Commune sans église, Montbras n’est plus constituée que par l’ancienne « basse-cour » du château remarquablement entretenue par ses habitants. Au Moyen Age, la « basse-cour »abritait la part des récoltes et du bétail réservée au seigneur et tous les domestiques y logeaient. Du château médiéval semblable à celui de Gombervaux, rien ne subsiste. Le château actuel, propriété privée, a été bâti en 1598 par Claude II de Verrières, seigneur d’Amanty, et sa femme Louise des Salles, décédée prématurément en 1611 puis sa seconde femme Julia Della Valle originaire d’Italie. De style Renaissance, c’est plus une résidence qu’une forteresse. La porte centrale du château, entourée de quatre statues est caractéristique du 16ème siècle comme le sont les bossages vermiculés des pierres de parement. Le mâchicoulis couvert repose sur des consoles ornées de mascarons représentant des têtes fantastiques toutes différentes qui sont appelées les « Grimaces de Montbras ». A l’arrière sa terrasse offre une belle vue sur la vallée de la Meuse.
La pluie très modérée n’a pas entamé la bonne humeur des marcheurs qui ont apprécié le parcours, guidés par Fabienne que nous remercions.
Mireille
Écrire commentaire