
Ce lundi 24 octobre nous sommes 48 à Brixey aux Chanoines, répartis en trois groupes, pour un parcours de 11 km (plus de 12 km pour les rapides) qui nous conduit, en faisant le tour du Bois de Brixey, à la Chapelle de Beauregard par Jubainville.
Nous laissons nos voitures au lavoir, construit en 1835 et très bien restauré, dans lequel sept panneaux expliquent au visiteur l’histoire du village.
Déjà habité à l’époque gallo-romaine, Brixey domine la vallée de la Meuse à l’altitude de 300 m. C’est au XIème siècle que, sous l’égide des Evêques de Toul, Brixey devient châtellenie et qu’un château défensif en dur est construit à la place de la tour de guet en bois.
Du château, abattu en 1468 par les troupes du Duc de Lorraine, ne restent que les vestiges d’une tour. Au XIIème siècle, Pierre de Brixey, Evêque de Toul et seigneur de Brixey, construit l’église paroissiale Sainte Madeleine en contrebas du château. Le porche (XVème-XVIIème siècle) est encadré par deux statues : Sainte Madeleine avec son vase de parfums et Sainte Marguerite d’Antioche tenant la Bible. Des pierres tombales anciennes jouxtent l’église. En 1261 Gilles de Sorcy, Evêque de Toul, fonde dans la chapelle castrale une collégiale de chanoines Prémontrés qui donnera au village le nom de Brixey aux Chanoines.
Le long de la terre de l’Evêque et de la Côte Saint Gérard jusqu’à Jubainville nous suivons la vallée du ruisseau de Ruppes et du ru des Chaudrons avec une très belle vue sur Clerey la Côte, Ruppes et Punerot. A Jubainville, un habitant nous informe de la mort de Pipelette, la pie domestiquée du village, que nous avions rencontrée lors d’une précédente randonnée. Nous traversons le bois de Brixey jusqu’à la chapelle de Beauregard.
Construite sur la pelouse calcaire du plateau de Beauregard, elle domine la vallée de la Meuse du haut de ses 380 m. La première chapelle fut construite en 1245 par Joffroy de Bourlemont de retour de croisade, puis reconstruite en 1540. Le bâtiment actuel date de 1710. La chapelle était, semble-t-il, coiffée d’une croix celtique du IVème siècle déposée à côté du monument en 1875 pour être remplacée par le clocheton que l’on aperçoit. Les tuiles-écailles qui couvrent deux faces et les tuiles-violons de la toiture ont été produites à Maxey sur Meuse au XXème siècle et sont gravées du nom de soldats cantonnés là lors de la guerre 14-18. Si la vue sur Maxey, Greux et Domrémy la Pucelle est altérée par la végétation, la Basilique du Bois Chenu est bien visible. Autour de la chapelle, les amateurs de cerf-volant font évoluer leurs engins au gré du vent pour le plus grand plaisir des enfants.
Nous rebroussons chemin par le lieu-dit Grand Chien et le Champ la Dame. La Côte du Plain nous ramène à Brixey aux Chanoines en suivant la vallée de la Meuse. De là nous avons un beau point de vue sur Burey la Côte, Goussaincourt et Greux. Une croix de chemin annonce l’entrée de Brixey. Dans le village, à l’angle de la Petite rue et de la rue de la Fontaine, se trouve une belle fontaine ronde conçue en pierre et fonte par l’architecte Merdier en 1848 et réalisée à la fonderie de Tusey.
Une agréable balade remarquable grâce au nombre des très beaux panoramas qu’elle révèle.
Mireille
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