Ce lundi 28 février nous sommes 63 au bord de la route D 966 qui mène à Gondrecourt à hauteur des anciens baraquements américains. Selon l’envie, deux parcours sont prévus. Le premier de 11,125 km démarre dans le Bois des Founots, rejoint la Tranchée du Château des Chiens, puis la Tranchée des Founots puis le GR 703-GR 714 au fond de la vallée du Vaurond. Il traverse la Tranchée des Couchées, revient vers le GR 703-GR 714 par la Tranchée des Robes. A travers le Bois du Vaurond, il reprend la tranchée des Founots, traverse la D 966 vers le Chêne Pouilleux, parcourt le Bois des Fours à Chaux, fait une incursion vers le Vauhaton avant de revenir au point de départ. Le second parcours de 9,7 km suit le même tracé en montagnes russes sans l’incursion vers le Vauhaton.
L’origine des baraquements américains est la suivante. Dès leur arrivée en juin 1917 les soldats américains ont été cantonnés dans des camps d’entrainement. On en comptait une vingtaine au sud de la Meuse et au nord des Vosges dont Gondrecourt et Vaucouleurs (Meuse), Neufchateau (Vosges) et Bourmont (Haute-Marne) : 320 instructeurs français formaient les américains pendant 5 mois aux conditions de combat sur le front. Pour la population locale soumise au rationnement, les soldats américains dont la solde équivalait à celle des officiers français, représentaient la société de consommation. Les échanges (chocolat, savon, chewing-gum, tabac, conserves contre œufs, volailles, pâtisseries) se sont multipliés. La prohibition en vigueur aux USA rendait d’autant plus attrayante pour les américains la consommation de vin, bière et eau de vie. La population française découvrait aussi le jazz, le blues, et le base-ball. Le 12 septembre 1918 la Première Armée Américaine dont faisait partie la Ière Division d’Infanterie dite Big Red One stationnée à Gondrecourt, a engagé la première offensive et a fait sauter le saillant de Saint Mihiel.
Chemin faisant on évoque les prodigieuses préparations dont Roger et Myriam, toujours infatigables, talentueux et attentionnés, ont régalé les participants à l’Assemblée Générale. Nous parcourons les sentiers du bois qu’égaye le vert tendre des fleurs d’ellébores Mais c’est l’arrivée des jonquilles que nous sommes pressés de découvrir. Ce « Narcisse Trompette » aurait été appelé jonquille en France à partir de 1596.
C’est dans le Bois des Fours à Chaux que nous apercevons de vastes parterres où les feuilles allongées, un peu aplaties, serrées, vert bleuté, protègent des fleurs penchées dont la couronne jaune d’or en forme de tube est entourée des « tépales » étalés en étoile. Seules les fleurs les plus précoces sont ouvertes. La plupart, encore enveloppées dans une poche membraneuse, ressemblent à des cigares de différentes nuances de vert tirant sur le jaune. Beaucoup d’entre nous négligent plusieurs espaces fleuris espérant se consacrer à la cueillette au plus près des voitures. Mal leur en prend : il n’y a plus de fleurs et ils n’ont pas le courage de rebrousser chemin.
Mais à l’arrivée nous nous consolons rapidement car Jean-Marc et Dominique nous offrent rafraichissements et gâteau. Un grand merci à eux.
Mireille
Vous avez manqué l'épisode 2, car les 13 marcheurs du vendredi avaient oublié de mettre de la pellicule dans leurs smartphones!!!
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